Cette fois c'est Nicole qui a été instigatrice sur ce projet quelque peu sportif (Morogues Sancerre ; marche de 30 km pour partie nocturne). Pour tout dire, je préfère. D'abord parce ça m'économise les étapes de persuasion, et ensuite parce que ça me dédouane de toute culpabilité si d'aventure le projet passe physiquement mal pour elle.
Soyons malgré tout honnête : Morogues - Sancerre (30km) ne signe pas dans la même catégorie que Bourges - Sancerre (56km). Néanmoins cela fait quelques temps que nos marches ne se jouaient plus dans ce registre pour le moins sportif. Voilà pourquoi la proposition était tout aussi surprenante qu’audacieuse. Autant dire que j’ai salué cela en souscrivant sans réserve.
Mais dur, dur. Déjà : il a fallu se lever a 1h du mat., puis enquiller l'autoroute sous une pluie battante parfois. Plus d'une fois, en pareil cas, nous aurions ajourné, mais, sur ce coup là nous avions signé (virtuellement). Donc, pas d’hésitations : on y va.
A Sancerre nous avons un quart de marge pour accrocher un des cars qui doit emmener au départ de Morogues. Un quart d’heure pour garer la voiture quelque part, puis vaquer aux ultimes préparatifs. Finalement les cars sont déjà bien remplis et dans le second nous ne trouvons plus que deux places distantes. Mais, peu après être installés, Nicole vient me dire : j'ai oublié les dossards réfléchissants et les lumières dans la voiture. L'alternative était claire alors : ou on prenait le risque de descendre et de laisser le car filer sans nous, ou on se passait de ce précieux attirail. Nous optons pour la seconde solution. Mais ça promet d'être plus sport !
Une fois partis sur cette marche, nous n'avons pas eu besoin de trouver notre rythme. D'autorité celui ci se calqua sur un groupe de 4 dont l'éclairage nous est apparu suffisamment généreux, bien que largement atténué pour nous qui étions derrière (fallait pas faire les difficiles).
Mais peu après, alors que la pluie ne lâchait pas prise, le premier passage non bitumé est arrivé, et rapidement avec lui les premières boues et autres terrains glissants. Et, là, nous avons compris que ce serait effectivement beaucoup plus sport avec cet éclairage très précaire intercepté tant bien que mal.
Plus loin un tronçon de route a repris temporairement, puis on nous a prêté une lampe. C'était une lampe à moulinet. Pour que cela marche il fallait pédaler avec les doigts (pas très innovant n’est-ce-pas pour moi qui fait du vélo).
Plus tard le jour est arrivé enfin, et avec lui le grand beau. C'était si inattendu ça que ça vous réconcilie avec beaucoup de choses. Le premier acte était terminé (au diable !), le second allait être bien plus sympa, au moins de ce point de vue là.
Mais tout de même nous avons trouvé que le terrain était particulièrement gras (message personnel : Danielle, je le jure, sur ce coup ci ce n'est pas moi qui avais dessiné le parcours !)
Quand Sancerre est annoncé, tout s'arrange ...surtout vu sous cet angle là ! |
Eh oui : Sancerre est en vue ! |
Quand les marcheurs labourent le chemin, le balisage est assuré jusque sur la route ! |