Au delà des décisions de fermetures, ce qui a frappé c'est la confusion que cela a engendré. L'absence quasi totale de visibilité sur les perspectives futures, l'absence quasi totale de dispositif de compensation mis en place suite à la paralysie décidée des aéroports. La situation était inédite à l'évidence. Pour ce qui nous concerne impossible de joindre notre agence de voyages (saturée) tandis que le consulat nous est apparu à côté du sujet (on a laissé nos téléphones - sans suites...). Face au néant, il fallait donc se débrouiller seul avec l'instinct, pas toujours éclairé, du moment : 9h de queue, le dimanche, en gare d'Istambul (un seul guichet ouvert pour cette gare internationale) pour dégoter, à prix d'or, un billet pour lequel il fallait encore une explication de texte (correspondances non indiqués ; aucun horaire au delà de Bucarest et une arrivée on ne sait quand et après quelle péripéties en gare de Bruxelles, faute de mieux !), puis 5 nouvelles heures de queue le mardi, à l'aéroport (on sentait que l'étau aérien se désserrait) pour avoir un billet d'avion de remplacement, puis une course finale pour annuler le billet de train (et, surtout, récupérer de précieuses pépètes) sans louper le vol ! (c'était une chance finalement que nous n'ayons pu avoir de billets de train avant le mardi soir !)
Certains diraient que ça a prolongé les vacances. Ah oui, vous parlez de vacances !
l'objet de tant de convoitises !
Alors, une question me taraude tout de même l'esprit : a t-on vraiment réfléchi à toutes les conséquences économiques, psychologiques et autres d'une paralysie aussi brutale et d'une telle envergure. Plus de 100000 vols annulés dit-on ? Ca doit bien faire plus de 10 millions de personnes, et je ne sais combien de compagnies aériennes, agents de voyages, entreprises. N'y avait-il pas moyen de cibler davantage. C'est le principe de précaution certes, mais, appliqué à répétition, n'est pas ce principe lui même qui pourrait devenir LE problème majeur. Facile à dire je sais, mais ça laisse à réfléchir tout de même...
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